Handicap : La plateforme de répit se mobilise et adapte son offre à la crise sanitaire

Publié le 22 janvier 2021

La crise sanitaire a renforcé les besoins de soutien des personnes handicapées et de leurs aidants, du fait du confinement : fermeture de certains établissements ou services, isolement, risque de rupture de parcours de soins.

Afin d’y répondre, le groupe AÉSIO Santé a repensé son dispositif de répit pour y intégrer les besoins nouveaux des usagers.

Handicap : La plateforme de répit se mobilise et adapte son offre à la crise sanitaire

La crise sanitaire a renforcé les besoins de soutien des personnes handicapées et de leurs aidants, du fait du confinement : fermeture de certains établissements ou services, isolement, risque de rupture de parcours de soins.

Afin d’y répondre, le groupe AÉSIO Santé a repensé son dispositif de répit pour y intégrer les besoins nouveaux des usagers.

 

Depuis son ouverture en 2011, la Résidence Mutualiste Transverse, établissement du groupe AÉSIO Santé dédié à l’accueil temporaire pour personnes en situation de handicap, situé au Chambon Feugerolles (42), s’inscrit dans une démarche innovante pour accompagner ses usagers comme leurs proches.

Le séjour dans l’établissement est dans 60% des cas, un séjour de répit, pour permettre à l’aidant de souffler. Et pour répondre à ce besoin, l’établissement a déployé depuis 2017, une plateforme de répit, soutenue par l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, reposant sur un lien permanent entre la structure et les aidants, à  travers d’une une fonction de case manager chargée de construire un parcours de vie et de soins pour les personnes en situation de handicap, d’un soutien aux aidants sous forme d’actions spécifiques (groupe de parole, entretiens psychologiques, activités de loisirs ….).

Un dispositif qui accompagne chaque année entre 150 et 170 personnes et répond à leurs besoins de répit et de socialisation.

 

En mars dernier, la situation sanitaire a bouleversé le fonctionnement de la résidence et de sa plateforme de répit. Les équipes ont su très vite s’adapter et réorganiser l’accompagnement

Durant le 1er confinement, l’établissement a sécurisé les situations fragiles et a accueilli les personnes seules ou dont l’aidant ne pouvait pas s’occuper. L’équipe est restée en contact permanent avec les autres familles, en particulier, la psychologue a assuré des entretiens téléphoniques auprès des personnes les plus en difficultés afin d’apaiser des situations complexes et d’avancer dans les projets de vie des familles. Néanmoins, le confinement a été préjudiciable pour certains usagers et a provoqué des épuisements chez certains aidants. « Face à ce constat, en mai dernier, nous avons relancé une campagne d’évaluation du degré d’usure psychologique des aidants afin de prioriser l’accueil des personnes pour qui le confinement avait aggravé une situation déjà instable » précise Marie-Edith Giraud, psychologue de l’établissement.

 

Depuis, et y compris durant le 2e confinement, l’établissement a revu ses processus d’admission. Les protocoles sanitaires stricts permettent d’accueillir de nouveaux résidents, même lorsque le virus circule activement sur le territoire, pour des séjours désormais à durée déterminée identique pour tous.

L’accompagnement des aidants reste prioritaire, sous forme individuelle désormais pour garantir la sécurité de tous. Le case manager et la psychologue restent mobilisés pour étayer les aidants en souffrance.

Les activités aidants/aidés ont pu reprendre cet été : certaines dyades aidant/aidé ont pu faire de l’équitation ou du parapente par exemple. L’occasion de partager des moments agréables ensemble.

 

L’établissement continue à jouer un rôle pivot lorsque le maintien à domicile devient compliqué. « Nous accueillons les personnes pour un séjour mais surtout  nous évoquons avec elles et leurs proches leur avenir. Nous les amenons à envisager un accompagnement renforcé à domicile avec l’intervention d’un SAVS/SAMSAH par exemples ou une entrée en établissement » précise Arthur Berger Directeur. L’établissement reste en contact avec les établissements de santé partenaires pour repérer les situations fragiles et proposer une solution avant l’aggravation de la situation.

 

De part sa souplesse dans l’accueil et l’accompagnement, son organisation au sein du réseau et ses dispositifs d’évaluation, la Résidence Mutualiste Transverse, et sa plateforme de répit, a su revoir son modèle, re-questionner les aidants et réévaluer les besoins de répit. La redéfinition des objectifs d’accompagnement permet de mieux répondre aux besoins nouveaux des usagers comme de leurs proches et faire face aux problématiques liées à cette crise sanitaire.