AÉSIO Santé place la télémédecine au cœur de ses priorités

Publié le 25 novembre 2021

Dès 2015, AÉSIO Santé a initié des expérimentations de télémédecine dans ses Ehpad pour proposer des téléconsultations à distance aux personnes âgées qu’ils accueillent. Aujourd’hui, le groupe mutualiste déploie de nombreux dispositifs de consultations à distance dans l’ensemble de ses établissements et à domicile.

AÉSIO Santé place la télémédecine au cœur de ses priorités

Durant la crise sanitaire, les dispositifs de téléconsultation et télé-expertise ont trouvé leur pertinence dans l’organisation mise en place par le groupe mutualiste AÉSIO Santé pour faire face à l’épidémie de coronavirus, en particulier pour protéger les patients, notamment les plus fragiles et les salariés.

Les dispositifs réglementaires liés à la crise sanitaire sont venus compléter ceux existants permettant ainsi d’assouplir les conditions de déploiement et de l’utilisation de la télémédecine et d’apporter des solutions pertinentes face à l’épidémie mais aussi au-delà.

Aujourd’hui, le groupe mutualiste poursuit ses projets pour déployer la télémédecine au sein de tous ses établissements et ainsi faciliter l’accès aux soins et favoriser le confort des patients.

 

La solution Télémédica, dispositif de télémédecine choisi par AÉSIO Santé, est désormais compatible avec chaque GCS (Groupement de Coopération Sanitaire) e-santé régionaux, qui sont des structures d’appui au développement de la e-santé et des opérateurs préférentiels des ARS (Agences Régionales de Santé), ainsi qu’avec les solutions généralistes ce qui facilite l’intégration des médecins libéraux, hospitaliers,… comme téléconsultants. Cette nouvelle étape dans le développement de la télémédecine est une véritable innovation pour AÉSIO Santé et elle lève une barrière à l’usage avec les médecins traitants et les spécialistes dans les territoires.

 

Une expérience reconnue de télémédecine en Ehpad

 

Depuis 2015, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes du groupe sont équipés de dispositifs de télémédecine.

Soutenus par l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, dans le cadre d’une expérimentation, ils proposent des téléconsultations à distance aux personnes âgées qu’ils accueillent, évitant ainsi à ces personnes souvent fragiles des déplacements fatigants. Les professionnels des établissements utilisent également la télé-expertise pour un avis spécialisé en dermatologie ou en psychiatrie par exemple.

 

L’évolution de la législation a permis au groupe mutualiste d’accélérer le déploiement du dispositif dans l’ensemble de ses structures médico-sociales. 27 Ehpad sur 33 sont désormais équipés de la solution Télémédica, grâce au soutien des agences régionales de santé.

 

La télémédecine contribue à améliorer le suivi des résidents sans qu’ils aient à se déplacer. Au sein de ces établissements, elle représente une véritable opportunité pour améliorer la prise en charge existante. Une équipe de télémédecine est désignée et formée au sein de chaque Ehpad, elle est composée de 4 à 6 professionnels. Elle est en lien avec des médecins et des professionnels de santé : médecins traitants, médecins spécialistes, orthophonistes, psychologues,… susceptibles d’intervenir en tant que téléconsultants. La télémédecine apporte une expertise médicale de qualité sans déplacement et dans de meilleures conditions pour le résident. En plus de l’avis d’un praticien, elle permet de faciliter les échanges avec le médecin traitant, notamment pour le renouvellement des ordonnances et de mieux coordonner les acteurs de la prise en charge.

 

Sans oublier l’impact financier de la télémédecine. La comparaison du coût d’une consultation avec et sans télémédecine pour un résident d’Ehpad, en intégrant les frais de transport et temps de la prise en charge, fait ressortir des économies réalisées allant d’une quarantaine d’euros pour une consultation de psychiatrie à près de 200 euros pour une consultation de dermatologie.

 

Face au succès des téléconsultations en Ehpad, AÉSIO Santé déploie ses dispositifs dans ses établissements d’accueil pour personnes porteuses d’un handicap. L’objectif reste le même : assurer la continuité des soins, en toute sécurité. Grâce à ces outils, les résidents bénéficient d’une consultation proche de celle en présentiel, sans se déplacer.

 

 

La télémédecine pour lutter contre la désertification médicale

 

Pour favoriser l’accès aux soins sur les zones touchées par la désertification médicale, AÉSIO Santé s’appuie sur la télémédecine.

 

Afin de soutenir l’accès aux soins sur les territoires touchés par la désertification médicale, en particulier en ophtalmologie, AÉSIO Santé lancera une expérimentation de télémédecine en santé visuelle au Puy en Velay, début 2022. Comme partout en France, la ville affiche une pénurie en médecins ophtalmologistes, les patients rencontrent de grandes difficultés pour obtenir un rendez-vous dans un délai acceptable. Pour tenter de pallier ce manque, le groupe mutualiste s’associe à des ophtalmologistes libéraux pour proposer un dispositif innovant de télémédecine, dans le cadre des contrats de coopération pour les soins visuels promus par le Ministère des Solidarités et de la Santé.

Une 2ème expérimentation, en téléaudiologie sera initiée début 2022 en Ardèche. Alors que l’accès à un ORL est de plus en plus difficile dans ce département, l’objectif est de proposer  une solution aux patients souffrant de troubles auditifs, afin qu’ils puissent bénéficier d’une consultation à distance rapidement. Concrètement, le patient se rendra chez un audioprothésiste qui va l’accompagner lors de sa téléconsultation avec un ORL. Les centres d’audioprothèses concernés seront équipés d’une cabine insonorisée permettant d’effectuer les tests auditifs, transmis en direct par l’ORL. A l’issue de la consultation, si le patient a besoin d’être appareillé une ordonnance est réalisée lui permettant une prise en charge par l’assurance maladie et sa complémentaire santé. S’il n’a pas besoin d’équipement mais qu’une pathologie a été détectée il sera orienté vers un ORL de la région.

 

 

La télémédecine pour favoriser le maintien à domicile

 

Autre enjeu majeur de santé public : l’accompagnement du vieillissement de la population.

AÉSIO Santé expérimente un nouveau modèle d’Ehpad à domicile à travers 3 dispositifs d’accompagnement renforcé à domicile, à Tauves (63), à Romans-sur-Isère (26) et Saint-Martin-de-Londres (34), appelé "DAPHNÉ-Ehpad à domicile".

Le projet est financé grâce au soutien de la Fédération Nationale de la Mutualité Française, des Agences Régionales de Santé Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie et du Ministère de la Santé via l'article 51 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale.

L’objectif est de proposer une plateforme de services favorisant le maintien à domicile, appelée aussi Ehpad hors les murs, aux personnes âgées en situation de perte d’autonomie, qui souhaitent rester chez elles et pour lesquelles un accompagnement dit classique des services à domicile n’est plus suffisant. Ce dispositif prévoit, entre autre, des outils numériques pour une prise en charge sécurisée et parmi eux, la télémédecine. AÉSIO Santé a choisi la malette Wallet et le logiciel Télémédica développés par Hopi Médical pour proposer des téléconsultations aux personnes âgées. Des infirmières formées accompagneront les personnes lors de cet échange avec le médecin à distance. Elles pourront réaliser les examens nécessaires au diagnostic ou suivi du patient, grâce aux outils connectés : caméra à main avec fonction dermatoscope et laryngoscope, otoscope, échographe, stéthoscope). Grâce à ce dispositif, AÉSIO Santé entend assurer l’accès aux soins aux personnes accompagnées par "DAPHNÉ", quels que soient son lieu d’habitation et l’offre de santé de son territoire.

 

AÉSIO Santé souhaite également équiper ses services de soins infirmiers à domicile. Un projet soutenu par le Conseil Départemental doit être lancé en Ardèche afin de faire bénéficier les usagers d’un suivi médical à distance.

 

 

De nouvelles pratiques pour répondre aux attentes des patients

 

La crise sanitaire et le confinement ont fait exploser les actes de téléconsultations en médecine générale et spécialisée. Au sein des établissements mutualistes, les médecins ont à disposition des outils médicaux connectés, pour effectuer des consultations à distance avec leurs patients.

 

Au-delà du contexte pandémique, les téléconsultations permettent un suivi post-opératoire ou d’une maladie chronique sans que le patient n’ait à se déplacer. L’objectif est de proposer une prestation équivalente à celle réalisée en présentiel avec accès, pour le médecin télé-consultant, au dossier informatique et au DMP – Dossier Médical Partagé.

 

 

Une expérimentation de télé expertise

 

Dans le cadre d’une expérimentation, les chirurgiens urologues de la clinique Beau Soleil, à Montpellier, ont intégré un dispositif innovant de télé expertise. Il s’agit en fait de formaliser via une plateforme sécurisée des échanges qui ont toujours eu lieu entre médecins.

Aujourd’hui, la télé expertise permet à un professionnel de santé de solliciter l’avis d’un confrère via un dispositif numérique. Ce système présente de nombreux avantages, il permet au médecin requérant de visualiser quel spécialiste est disponible pour lui répondre, mais surtout de tracer, de formaliser et de sécuriser cet échange. A l’issue de la télé expertise, le médecin requis établit un compte-rendu qu’il transmet au professionnel de santé qui a fait la demande. Ce document sera conservé dans le dossier du patient et intégré au DMP (Dossier médical du patient) s’il en a un.

Ces échanges entre médecins représentent environ 60 millions d’appels par an. Un généraliste passe en moyenne 2 heures par semaine à chercher l’avis d’un confrère. La plateforme numérique expérimentée par le groupe AÉSIO Santé lui permet de savoir en temps réel quel praticien est disponible pour lui répondre.

 

 

La télé expertise doit améliorer le parcours du patient, en évitant des passages aux urgences ou des consultations spécialisées inutiles. Dans de nombreux cas, le médecin traitant suivra les conseils du spécialiste en prescrivant un traitement adapté ou en demandant un examen complémentaire.

Ce dispositif resserre les liens entre les praticiens et prend en compte la dimension géographique. Les médecins se tournent naturellement vers des confrères avec lesquels ils ont l’habitude de travailler sur le même territoire. Si le patient doit être adressé au spécialiste il faut qu’il puisse s’y rendre facilement.

La solution choisie pour mener cette expérimentation permet d’apporter une réponse rapide.

A partir d’avril 2022, chaque acte donnera lieu au versement d’une rémunération de 10 € pour le médecin requérant et 20 € pour le praticien requis. Cette facturation s’inscrit dans une démarche reconnue par l’assurance maladie.

Aujourd’hui expérimenté sur l’urologie, le dispositif pourrait être étendu à d’autres spécialités, en fonction de l’évaluation médicale et économique de l’expérimentation fin 2022.